De TikTok à la cour d’école
par Steve Lapierre
Si les termes « Huggy Wuggy » ou « Killy Willy » ne vous disent rien ou si vous pensez qu’il s’agit de lointains cousins de Willy Wonka, continuez votre lecture.
Avec ces deux créatures, on est loin de Charlie et la chocolaterie. À des années lumières, même. Et le problème réside dans le fait que de plus en plus d’enfants connaissent, eux, ces personnages sombres cachés derrière des dessins animés et qui s’adressent à eux à travers TikTok et Youtube, entre autres. Ils incitent les jeunes à relever des défis dangereux ou posent eux-mêmes des gestes que les enfants sont tentés d’imiter et qui mettent à risque leur santé ou celle des autres.
Dans certains cas, les enfants, dans toute leur naïveté, partagent avec leurs camarades le contenu inapproprié de ces vidéos et contribuent, à même la cour d’école, à populariser ces phénomènes. La machine s’emballe et c’est là qu’on comprend tout le sens du mot « viralité » qu’on associe désormais aux médias sociaux.
« Ces phénomènes peuvent finir par nuire au climat scolaire, en plus de poser un risque à la santé, au bien-être et à la sécurité des élèves. », croient un bon nombre de directions d’écoles qui préfèrent garder l’anonymat pour ne pas attirer l’attention sur leur école en particulier. « Le phénomène est plus important qu’on pourrait le penser », ajoutent-elles.
